Photos appartenant
au site Découverte de l'Aveyron prise en Août 2003
Le viaduc de Millau en chiffres
MILLAU,
Aveyron (AP) - Le viaduc de Millau (Aveyron) en chiffres:
COUT
- 394 millions d'euros
(300 pour les travaux, 20 pour la gare de péage et le reste pour
les frais généraux et d'études)
MATERIAUX
- 85.000m3 ou 205.000
tonnes de béton, 36.000 tonnes d'acier pour le seul tablier,
soit cinq fois le poids de la tour Eiffel ou l'équivalent de 180
milliards de trombones
TABLIER
- 32m de largeur, 2,46km
de longueur sur 2X2 voies, bande d'arrêt d'urgence de 3m, écran
brise-vent de 3m de hauteur, borne d'alerte téléphonique tous
les 400m
PILES ET PYLONES
- sept piles de pont
culminant à une hauteur de 245m prolongées par des pylônes de
700 tonnes et de 87m de hauteur chacun, soit une hauteur totale
de 342 mètres; 22 haubans (11 de chaque côté) de 20cm de
diamètre, soumis à une tension de 900 tonnes, pour une
capacité de résistance à 2.000 tonnes
DIVERS
- sept grues, 500
personnes travaillant chaque jour sur 11 chantiers autonomes
(sept pour les piles, deux pour les culées et deux pour le
tablier), 14 voies à la barrière de péage et plus de 400.000
visiteurs depuis le début du chantier en 2001. Article AP
Le viaduc de Millau, le plus haut pont du monde
Le viaduc de Millau, dessiné par l'architecte britannique
Norman Foster et estampillé plus haut pont du monde, cumule
records et prouesses techniques pour franchir le Tarn. Quelque
2.000 invités sont attendus à Millau mardi pour l'inauguration
du viaduc par le président Jacques Chirac, accompagné du
ministre des Transports Gilles de Robien.
"La hauteur des piles, la longueur de l'ouvrage, le nombre
de pylônes c'est un ouvrage exceptionnel dans sa
conception", vante Jean-François Coste, président de la
mission d'experts auprès de l'autorité de contrôle de l'Etat.
Avec son tablier métallique de 36.000 tonnes, le viaduc érigé
en un temps record de trois ans, allie acier et béton pour
culminer à 343 mètres au-dessus du sol et dépasse la Tour
Eiffel de 23 mètres.
Premier grand projet du siècle, dont la réalisation est prévu
dès 1987, il est lancé en décembre 2001. En posant la
première
pierre, le ministre communiste des Transports de l'époque,
Jean-Claude Gayssot, le qualifie d'emblée de "plus beau et
plus grand viaduc du monde".
Trois ans plus tard, les automobilistes vont pouvoir emprunter à
partir du 17 décembre ce viaduc long de 2,460 kilomètres à la
silhouette effilée, et oublier ainsi le fameux bouchon estival
de Millau pour rejoindre Béziers.
La pile au nom de code P2 a en effet battu le record du monde du
haut de ses 245 mètres. Et chacune des sept piles a été
surveillée de près par un système GPS, des anénomètres,
inclinomètres, capteurs de température, etc.
Pour Jean-Pierre Martin, directeur du chantier, l'architecture et
le design de ce pont aux multiples haubans sont exceptionnelles.
"La réalité dépasse presque le projet dans les cartons
car il s'intègre parfaitement dans le paysage",
commente-t-il. "Le terme ouvrage d'art est vraiment
mérité", poursuit-il.
Haut, fin, élégant, mais aussi résistant. Car le viaduc, qui
relie le Causse rouge et le Larzac, ne doit pas vibrer et encore
moins tanguer. Après moult études dans des souffleries
climatiques, il peut "tenir un vent de 250 km",
explique M. Coste.
Le type de bitume utilisé pour napper le tablier a lui aussi
été soigneusement étudié : six mois de tests, une quinzaine
de formules essayées au moyen de machines spécialement
élaborées avec le concours du laboratoire central des Ponts et
Chaussées.
Sans compter la garantie d'"un parfait fonctionnement"
de l'ouvrage pendant 120 ans, par le groupe Eiffage, constructeur
et concessionnaire du viaduc pour 75 ans.
Outre le pari d'un délai de construction relativement serré,
Eiffage a également misé sur "un minimum d'assemblage en
l'air". Fabriqué dans les usines d'Eiffel, le tablier
métallique, dont les deux moitiés se sont rejointes au-dessus
du Tarn le 28 mai, a été assemblé à terre.
Les deux parties du tablier, plus léger qu'un tablier en béton,
ont peu à peu été poussés l'une vers l'autre en glissant sur
les sept piles de béton qui les soutiennent. Le directeur du
chantier évoque également "la fierté" des 3.000
personnes qui se sont relayées pour participer à l'aventure
qu'a été la construction du viaduc. En plus d'un chantier
achevé avec un peu d'avance, le groupe Eiffage se targue même
d'avoir d'avoir réduit la facture de deux millions d'euros pour
parvenir à un coût final de 394 millions d'euros.
Article PARIS (AFP), le 14-12-2004
Un ouvrier travaille sur
le chantier de construction du viaduc de Millau, le 20 avril 2004
Les météorologues
ont mesuré l'influence des piles du viaduc sur l'écoulement de
l'air afin de disposer au mieux les immenses grues -la plus haute
dominait à 265 mètres- et "les sortir autant que faire se
peut des tourbillons générés par la présence des piles".
Eric
Cabanis (AFP/AFP/Archives - mardi 14 décembre 2004, 12h17)
Atelier
de construction de la passerelle et de poussage